De l’acte I de la décentralisation mis en musique voici quarante ans à l’acte II, cher en 2002 à Jean-Pierre Raffarin, l’Etat a changé de philosophie, sans mot dire. En proie à une pénurie de crédits, il a peu à peu fait une croix sur ses services déconcentrés, la direction départementale de l’équipement en tête.
Autant de personnels qui accompagnaient les collectivités au jour le jour. Aux transferts de compétences en douceur ont succédé des coupes franches dans les représentations locales de l’Etat, sur fond de révision générale des politiques publiques sarkozyste, puis de modernisation de l’action publique hollandienne.
Le pouvoir central a, alors, fait le choix de piloter les territoires à distance, pointe le sociologue Renaud Epstein, lors des universités d’été de l’Association des ...
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Gazette des Communes
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