La mobilité du DGS en cas d’alternance semble en voie de banalisation. «Dans les villes de plus de 100.000 habitants qui ont connu l’alternance lors des dernières élections, 100% des DGS ont déjà ou vont changer», souligne Stéphane Pintre.
Selon le président du syndicat des directeurs généraux, cette généralisation du mercato concerne sans doute également une très grande majorité de villes moyennes. La période de six mois suivant l’élection, au cours de laquelle les agents détachés sur un emploi fonctionnel ne peuvent être démis de leur fonction (1) s’achève. Le syndicat tient donc à rappeler chacun au respect de la tradition républicaine et à la fonction de DG.
«Certains élus, attentistes, heureusement de moins en moins nombreux, vont révéler dans les jours qui viennent à leur principal collaborateur qu’il doit partir, alors qu’il n’en a jamais été question auparavant», déplore le DGS d’Antibes. Dans la plupart des cas, cependant, il semble que le changement de DGS lors d’alternance politique à la tête de l’exécutif se banalise largement, et soit «entré dans les moeurs territoriales», selon l’expression de Michel Namura, DGS de Saint-Ouen en vice-président du syndicat.
Les vacances créées par des départs en retraite massifs, parfois anticipés, ont aidé nombre de DG à trouver un nouveau poste. Certaines fins de collaboration se déroulent encore dans des conditions délétères. Mais Stéphane Pintre a rappelé que l’immense majorité des titulaires d’un emploi fonctionnel décrochent un nouveau poste avant le déclenchement de la décharge de fonction, 40 agents de catégorie A seulement se trouvant actuellement en surnombre auprès du CNFPT. En revanche, il semble que peu de communes de 2.000 à 3.500 habitants, aient choisi de créer un emploi fonctionnel comme les y autorise désormais la loi (2), aux alentours d’une sur cinq estime le .
Pour en savoir plus
(1) Article 53 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984
(2) Loi n°2007-209 du 19 février 2007
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