Le Centre communal d’action sociale de Montpellier (700 personnes) a signé le 25 septembre 2008 avec les trois syndicats CGT, CFDT et UNSA, un protocole sur le modèle de celui signé en 2006 par la ville sur « la prévention et la réparation de l’exposition des personnels à l’amiante ». Avancée principale des deux protocoles : un congé de cessation d’activité pour maladie professionnelle reconnue et liée à l’amiante, avec le maintien du salaire des agents (au-delà de 50 ans) jusqu’à la retraite.
Comme celui de la ville, le protocole du CCAS contient la possibilité d’une attestation d’exposition à l’amiante, un suivi médical post-exposition et post-professionnel ainsi qu’un accompagnement social et psychologique. Le CCAS n’ayant pas identifié d’amiante friable dans ses bâtiments (alors que l’hôtel de ville, construit en 1971, n’a achevé son désamiantage qu’en 1997), son protocole ne prévoit pas de comité de suivi.
Aujourd’hui, Montpellier reste la seule commune en France signataire d’un tel document. «Nous avons des discussions avec une commune de Lozère et deux autres de l’Hérault, mais c’est difficile», commente Raymond Clavier, responsable de l’Association nationale de défense des victimes de l’amiante-fonctionnaires territoriaux, l’Andeva-FT – et un des deux agents en cessation d’activité amiante de la ville de Montpellier. L’Andeva-FT a aussi écrit fin 2007 à la mairie de Montpellier pour demander une amélioration du protocole. «Nous avons des difficultés d’application, notamment sur la prise en charge du suivi médical post-exposition.»
Pour sa part, la ville de Montpellier vient d’essuyer début septembre un refus sur sa demande de reconnaissance de l’hôtel de ville en bâtiment amianté, au motif que la mairie n’est pas un lieu de production de matériaux contenant de l’amiante.
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