« Les résidences sociales, segment du logement situé entre l’hébergement d’urgence et le logement social, demeurent très mal connues. Appelé tantôt “logement accompagné”, tantôt “logement adapté” ou “d’insertion” », ce secteur est entouré d’un flou préjudiciable à son développement », constate la sociologue Juliette Baronnet. Si le terme de « foyer » est apparu à l’orée du XXe siècle pour désigner ces équipements accueillant les personnes qui quittaient la campagne, le premier établissement qui porte l’appellation de FJT a vu le jour à Tours, en 1945. « Il a été construit pour répondre aux besoins de l’exode rural, loger et nourrir les jeunes », relate Caroline Joveneaux, directrice générale du gestionnaire actuel, l’association Jeunesse et habitat, adhérente à l’Union régionale pour l’habitat des jeunes.
A partir de la fin des années 1950, un autre type de foyers est apparu, les FTM, destinés à accueillir les populations venues, notamment, des pays du nord de l’Afrique, pour participer à la reconstruction du pays. Ces gros ensembles qui pouvaient loger 100, 200 personnes, voire plus, étaient composés de chambres d’environ 8 mètres carrés et de cuisines collectives. Fortement dégradés, les FTM font l’objet d’un « plan de traitement » depuis 1997. Objectif : transformer les chambres en studios autonomes, plus adaptés aux conditions de vie modernes. Une grande partie des résidences sociales « généralistes » sont issues de ce plan.
S’y ajoutent des résidences construites « ex nihilo ». Les FJT sont également réhabilités pour devenir des résidences habitat jeunes ...
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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