« L’accès aux services publics est gratuit et on ne doit pas avoir à passer par des officines privées. Mais autour de vous qui ne l’a pas fait sur la carte grise, par exemple ? », a relevé Claire Hédon, défenseure des droits, à l’occasion de la présentation du rapport de suivi sur la dématérialisation des services publics, rendu public mercredi 16 février.
La carte grise, c’est un sujet que l’institution connaît bien : depuis que cette démarche a été totalement dématérialisée, les saisines ont afflué par milliers, faisant état de difficultés d’accès aux services de l’ANTS et du développement d’intermédiaires payants.
« Dès la mise en place du Plan Préfectures Nouvelle Génération [PPNG], avec la fermeture des guichets, on a vu des camionnettes stationner devant les sous-préfectures proposant de faire les démarches à la place de l’usager », se souvient David Lecocq, secrétaire national du syndicat CGT Intérieur.
Ensuite, des « professionnels » ont aussi envahi la toile : changer-sa-carte-grise.fr ; eplaque.fr ; cartegrise.com, etc. Certains sites n’hésitant pas à brouiller les pistes et à se faire passer pour
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Gazette des Communes
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Quand dématérialisation rime avec marchandisation des services publics
Sommaire du dossier
- Services publics : quand dématérialisation rime avec marchandisation
- Marchandisation des services publics numériques : comment en est-on arrivé là ?
- La tragique histoire de Mes-Aides
- Marchandisation des services publics : aux frontières de la légalité ?
- Cartes grises : face à la fermeture des guichets de préfecture, l’usager devient un client comme les autres
- La Défenseure des droits regrette « l’éloignement des services publics dû à la dématérialisation »
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