La région des Pays de la Loire fait partie d’un groupement national rassemblant quelque 32 collectivités locales qui lanceront dans les prochains jours un emprunt obligataire.
L’enveloppe globale sera comprise entre 250 et 300 millions d’euros dont 15 à 20 millions pour les Pays de la Loire. Cette démarche résulte de la crise financière qui a conduit au fil des semaines à une inflation spectaculaire des marges interbancaires, et ce malgré des taux directeurs qui demeurent faibles.
«Le manque de liquidités a entraîné une forte hausse des niveaux de marge, confie Simon Munsch, directeur des finances et des services généraux du conseil régional des Pays de la Loire. Du coup, cela devient intéressant de s’adresser directement au marché plutôt qu’aux banques.»
Les marges interbancaires ont grimpé jusqu’à 120 points (1,2%) pour des taux courts (inférieurs à un an) contre huit à dix points il y a encore un an.
«Même si la tendance de ces derniers jours est à la baisse, nous ne retrouverons sans doute pas les seuils historiquement bas de 2007», poursuit Simon Munsch. Deux cabinets travaillent sur les aspects financier et juridique de l’opération : ils analysent en particulier l’état financier des émetteurs ainsi que leur environnement territorial (dynamisme économique, etc). Ces éléments permettront d’obtenir une cotation globale du groupement précédant l’appel à la levée de fonds. Parmi les autres collectivités figurent :
- les régions Picardie et Rhône-Alpes ;
- douze communautés urbaines ;
- six communautés d’agglomération ;
- huit villes.
L’emprunt obligataire est l’une des moyens imaginés par la région des Pays de la Loire pour diversifier l’encours de sa dette (640 millions d’euros). En 2006 et 2007, elle a ainsi emprunté à la Banque Européenne d’Investissement (BEI) 125 millions d’euros pour financer la moitié du matériel roulant ferroviaire et à la Caisse des dépôts (130 millions) pour investir dans les rails. Et d’autres solutions sont à l’étude.
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