Les acteurs de la politique de la ville et les élus l’avaient déploré : l’absence de volet social et de mesures spécifiques pour l’insertion et l’intégration dans le projet de loi visant à conforter le respect des principes de la République. Un constat partagé par le député LREM Sacha Houlié, co-rapporteur du texte, qui précisait dans le même temps dans un entretien donné à la Gazette que ce manque était assumé : « Il a été revendiqué le fait que l’on travaillait sur la protection des services publics, sur l’organisation des relations avec le monde associatif, sur la police des cultes et sur leurs financements. Pour ce qui concerne le volet social, il y a ce qui a été fait par la voie réglementaire, c’est-à-dire les crédits dégagés sur la politique de la ville. »
En effet, « le gouvernement porte une stratégie globale de lutte contre le séparatisme », rappelle le Premier ministre dans une circulaire datée du 24 juin, adressée aux préfets, recteurs, inspecteurs et directeurs académiques des services de l’Education nationale. Afin d’«incarner la stratégie nationale de lutte contre le séparatisme dans tous les territoires », et « concrétiser la promesse républicaine d’égalité des chances », Jean Castex précise que les ministères concernés (ministères de l’Intérieur, de l’Education nationale et de la Ville) devront concentrer leurs dispositifs et leurs efforts prioritairement dans les quartiers où sont constatés des cas de repli communautaires, plus précisément dans les 62 quartiers de reconquête républicaine (QRR).
En annexe de la circulaire se trouve un vade-mecum qui décline en dix engagements les actions à mettre en œuvre. Celles-ci s’articulent autour de la réussite scolaire et éducative, la transformation urbaine et la mixité sociale, l’offre républicaine de services de proximité, le soutien des associations ou encore l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et la politique de prévention de la délinquance. Il est également demandé de poursuivre « les actions d’entrave, en associant systématiquement aux cellules départementales de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire l’ensemble des services de l’Etat, et, en tant que besoin, les élus locaux ».
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