Il reçoit dans le « magnifique » bureau de questeur qu’il occupe depuis octobre, au premier étage du Sénat, proche de l’hémicycle et donnant sur le jardin du Luxembourg. Sous les ors de la République. « C’est d’abord pour moi un lieu de travail », tient à préciser Jean-Pierre Sueur, du ton posé qui le caractérise. « D’ailleurs, quand je fais visiter ce bâtiment initié par Marie de Médicis au XVIIe siècle, qui appartient au patrimoine de la France, je consacre l’essentiel des échanges à expliquer à quoi sert un Parlement… et je découvre alors que beaucoup ignorent comment on fabrique la loi », se désole-t-il.
A 74 ans, l’élu socialiste du Loiret effectue son dernier mandat. « J’arrête en 2023, assure-t-il. Je l’ai dit aux grands électeurs, il y a un âge où il faut passer la main. » Ce sera le terme de quarante-deux ans de vie politique, menée « avec passion ».
Filiation rocardienne
Un marathon entamé aux élections législatives de 1981 par un succès inattendu face au sortant, Jacques Douffiagues. « Mitterrand ayant obtenu 48 % dans la circonscription, on m’avait dit que j’avais très peu de chances de gagner, on a fait une campagne enthousiaste, il y a eu la vague et voilà ...
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