Utilisant sa double casquette de maire d’Evreux (54 384 habitants) et de président du Grand Evreux Agglomération Michel Champredon, est lui aussi monté au créneau.
Sa ville étant située à une trentaine de kilomètres de Douains dans le même département, il ne décolère pas contre le projet.
« A l’heure où l’enjeu est de préserver et de revitaliser les centres des petites et moyennes villes, l’arrivée d’un tel équipement va les dévitaliser sur un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres », résume l’édile. Il estime que «ce projet ne répond qu’à des intérêts économiques immédiats d’un petit périmètre et va à l’encontre d’un développement économique harmonieux sur l’ensemble du département. Ce sont des financiers internationaux, éloignés des préoccupations d’aménagement et de développement de notre territoire, qui retireront tout le profit de ce village des marques, laissant aux élus locaux tous les problèmes environnementaux, de circulation, d’emploi et de désertification des centres-villes qu’inévitablement il induira. De plus ce projet va déboucher, d’après sa présentation, sur la construction ex-nihilo, sur des terres qu’il vaudrait mieux préserver, d’une sorte de Dysneyland environnementalement négatif avec la circulation annoncée du million de véhicules censés s’y rendre annuellement».
L’élu a d’ailleurs annoncé qu’il s’associera à toute démarche d’appel de la décision de la CDAC que ne vont pas manquer d’engager les nombreuses associations de commerçants de plusieurs villes euroises, mobilisées contre le projet.
Porté par un spécialiste de ces « villages des marques », le groupe financier Glenn MacArthur, celui de Douains devrait comprendre à l’horizon 2015 une centaine de boutiques et quelques moyennes surfaces construites sur 45 000 mètres carrés.
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