« Il semble que la production de la ville soit devenue si simple qu’il suffirait de poser des plots au bord d’une route pour résoudre les problèmes de nos métropoles. L’urbanisme tactique est mis en avant comme une solution plus souple pour produire des résultats rapides. Mais la confusion entre rapidité et urgence, entre temporaire, tactique, réversible et transitoire semble devenir la règle. Si le post – Covid-19 pose des questions essentielles sur notre capacité à changer de modèle, s’il nécessite des solutions d’urgence, il ne doit pas faire oublier la grande complexité de la production de la ville. » Ainsi réagissait Julien de Labaca, consultant, spécialiste des mobilités, aux aménagements, en particulier, des pistes cyclables mises en place lors du déconfinement et théorisées comme de l’urbanisme tactique.
Absence de concertation
Dans de nombreuses tribunes, géographes, urbanistes et sociologues ont fait référence à cette façon de « faire » la ville. En effet, la crise sanitaire et ses conséquences – confinement, déconfinement, besoin de distanciation sociale – ont entraîné de nombreuses interrogations sur les manières dont les métropoles mais aussi les villes moyennes doivent se réinventer. « Coronavirus, et après ? Pour de nouveaux compromis urbains », par Jean-Marc Offner, en juin, « Demain maintenant l’espace public », par Romain Beaucher et Alexandre Mussche, en avril, « L’urbanisme tactique, une autre façon de faire la ville », par Paul Lecroart, en mai… Autant de prises de parole qui ont mis l’urbanisme tactique au centre de leurs ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes