S’il y a bien un domaine qui a profité de cette crise, c’est le vélo ! A la faveur du déconfinement, il est apparu comme la solution la plus adaptée pour se déplacer dans le respect des contraintes sanitaires, et pour prendre le relais des transports publics boudés par les Français. Des centaines de kilomètres de pistes cyclables temporaires ont été aménagées par les collectivités partout en France, principalement en milieu urbain, mais aussi dans le périurbain et le rural. Dans les magasins fraîchement rouverts, les ventes de vélos ont explosé et l’opération « coup de pouce pour le vélo », permettant de bénéficier d’une subvention de 50 euros pour remettre en état sa bicyclette, a fait un tabac. Lancée par le gouvernement et la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) et dotée de 60 millions d’euros, elle doit permettre de réparer un million de vélos d’ici à la fin de l’année. Une réussite. Ce n’est pas innocent si ces nouvelles pistes ont d’abord été qualifiées de « temporaires », puis de « transition ». Car, au-delà de la nécessité de répondre à cette situation d’urgence, il s’agissait de profiter d’une opportunité inédite : l’évaporation du trafic routier. « Ne laissez pas la voiture reprendre la place ! » lançait aux collectivités la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, le 29 mai, les invitant « à pérenniser ces pistes quand c’est possible » et à passer la vitesse supérieure pour développer l’usage du vélo.
Une aventure grisante
Il faut dire que les objectifs français sont ambitieux : atteindre une part de 9 % dans nos déplacements en 2024, alors que nous sommes aujourd’hui sous la barre des 3 %. En poursuivant sur le rythme actuel, nous n’arriverons qu’à 3,5 % en 2030, selon un récent rapport (1), à la faveur des événements que nous venons de vivre et de la prise de conscience des décideurs et citoyens. »
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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