«Organiser des fêtes de fin d’année tout en limitant l’impact sur l’environnement, c’est possible.» L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) l’assure à l’issue d’une étude menée dans dix villes françaises (*) à la demande de la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
Pour que cette période «ne soit plus synonyme de gaspillages et d’atteintes à l’environnement», elle suggère par exemple aux collectivités de recourir à des illuminations et marchés de Noël moins gourmands en électricité, d’imposer l’utilisation de verres consignés pour les ventes de boissons et la mise en place d’une collecte sélective sur la voie publique, de prendre des mesures en faveur des transports en commun et de mettre en place des parkings en périphérie. Histoire aussi de montrer que c’est décidément possible, elle prend pour modèle une commune allemande, Nuremberg. La vaisselle jetable y est interdite sur le marché de Noël, où l’on déguste des produits régionaux ; on y collecte les sapins usagés, pour être ensuite compostés ; les tarifs des transports publics sont diminués
L’Ademe présentera début 2009 un guide de «bonnes pratiques» accompagné d’une Charte d’engagements à destination des élus. «Il est nécessaire de leur fournir les outils indispensables pour que Noël 2010 soit également une fête pour l’environnement», justifie la secrétaire d’Etat. L’an dernier à la même époque, Nathalie Kosciusko-Morizet avait mené campagne «pour que le Père Noël ne soit plus une ordure». Elle entendait alors dénoncer les excès qui accompagnent les fêtes de fin d’année, «symbole toute catégorie de la surconsommation et de la dépense sans conscience». En estimant que «les collectivités locales doivent montrer le chemin».
(*) Annecy, Besançon, Chambéry, Châtillon, Chelles, Conflans-Ste-Honorine, Echirolles, Grenoble, Kaysersberg, Parthenay et Strasbourg.