Ils étaient près de 400, dont de nombreux élus mais aussi des pêcheurs, des associations touristiques, des entreprises ou des agriculteurs à manifester le 14 juin 2011 à Civray-de-Touraine en Indre-et-Loire contre une décision du préfet imposant l’abaissement d’un barrage mobile sur le Cher.
Passage des poissons migrateurs – L’application française d’une directive européenne sur l’eau impose en effet d’abaisser à certaines périodes les barrages pour favoriser le passage des poissons migrateurs.
Mais pour les collectivités riveraines le barrage relevé de Civray permet de constituer un plan d’eau, d’organiser la navigation sous le château de Chenonceau mais aussi des activités de pêche ou de canoë.
Abaisser le barrage reviendrait à faire du Cher, durement touché par la sécheresse, un gros filet d’eau.
Faire mourir une vallée – Le préfet donc a demandé au « syndicat du Cher canalisé » l’abaissement du barrage.« On voudrait faire mourir une vallée qu’on ne s’y prendrait pas autrement » estime Pierre Lestoquoy, président de ce syndicat qui regroupe 20 communes et pour qui « la priorité est donnée à des poissons migrateurs invisibles, au détriment du tourisme et des activités de loisirs ».
Pour mobiliser Alain Kerbriand-Postic conseiller général de Bléré a lancé son « appel SOS Cher » afin de « ne pas laisser dépérir les activités créatrices d’emplois sous prétexte d’une application restrictive de la réglementation ».
Le syndicat du Cher canalisé a donc refusé l’abaissement décrété par le préfet : »c’est une grande journée de désobéissance civile » s’est réjoui le président du syndicat.
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