Les élus départementaux et régionaux et les parlementaires de Martinique réunis le 18 décembre en Congrès ont adopté à une large majorité une proposition d’évolution institutionnelle de la Martinique. Réunis au siège du conseil régional à Fort-de-France, et après dix heures de débat, ils ont fait le choix d’une évolution institutionnelle de la Martinique dans le cadre de l’article 74 de la Constitution française par 64 voix pour et 8 abstentions.
Les élus du mouvement indépendantiste martiniquais (MIM) d’Alfred Marie-Jeanne, député et président de région et ceux du Rassemblement Démocratique pour la Martinique (RDM) du sénateur et président du conseil général Claude Lise ont voté pour. Les élus de droite se sont abstenus. De leur côté, les 14 élus du parti progressiste Martiniquais (PPM) ont brandi une pancarte lors du vote avec l’inscription « un article nouveau pour l’autonomie » estimant que l’article 74 de la constitution ne répondait pas à leur désirs.
Le Congrès s’est aussi exprimé en faveur d’une « collectivité unique dotée d’une assemblée unique élue au scrutin proportionnel ». La Martinique est une région monodépartementale avec un conseil régional et un conseil général se partageant le même territoire.
Par ailleurs, et à propos du mode de scrutin, la majorité des élus a rejeté la proposition avancée par le PPM d’un scrutin mixte qui ferait une place à la représentation des territoires. Cinq ans après l’échec de la consultation du 7 décembre 2003, les élus martiniquais relancent par ces votes du Congrès le chantier institutionnel.
Les élus départementaux et régionaux ont prévu de se retrouver de nouveau en congrès au cours du 1er trimestre 2009 pour débattre des compétences de la nouvelle collectivité unique qu’ils appellent de leurs voeux.
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