Le chantier qui s’élève à près de 11 millions d’euros sera finalement achevé fin août au lieu du printemps 2012 comme envisagé initialement. Deux barrages situés au sud de La Roche-sur-Yon seront alors en mesure de fournir chaque jour 7 000 m3 d’eau, capacité qui sera portée à 10 000 m3 l’an prochain, aux usines de Landevielle et d’Apremont, près du littoral.
« Le niveau de leurs réservoirs a baissé prématurément, confie Bernard Laubies, directeur de Vendée Eau. Si nous connaissons un été normal, ils seront vides en septembre. »
Par rapport à 2005, année de crise déjà, leur déficit cumulé s’élève à un million de m3. Fait aggravant : la chaleur printanière a fait s’envoler les records de consommation, particulièrement lors du week-end de Pâques avec une pointe à + 20 %.
Pas de prélèvement les week-ends sur l’île d’Yeu – Le 25 mai, lors d’une troisième réunion « du comité de vigilance sécheresse », le préfet a ordonné un nouveau renforcement des mesures de restriction visant les eaux superficielles mais aussi, pour partie, souterraines.
Tout prélèvement est même complètement interdit durant les week-ends sur l’île d’Yeu.
Mais à l’horizon 2025, la Vendée doit trouver 15 millions de m3 supplémentaires, notamment pour faire face à l’afflux de population sur son littoral.
Dessaler l’eau de mer ? Deux pistes tiennent la corde. Le conseil général réfléchit à l’implantation d’une unité de dessalement d’eau de mer pour laquelle un syndicat mixte d’étude vient d’être créé.
Et le projet d’un barrage supplémentaire, le 13e pour Vendée Eau, n’a pas été abandonné : après plusieurs revers juridiques, le dossier a été remis en selle par le Sdage adopté en octobre 2009.
Malgré le recours intenté par l’association FNE au motif qu’il déroge à la directive cadre sur l’eau du 23 octobre 2000, Vendée Eau a déposé il y a quelques semaines une demande auprès du préfet pour lui demander de le soumettre à enquête publique.
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