La loi n° 2004-669 du 9 juillet 2004 relative aux communications Ă©lectroniques et ses dĂ©crets d’application ont permis de rĂ©server aux collectivitĂ©s territoriales l’enregistrement de leur nom dans le nom de domaine en « .fr » et d’interdire l’enregistrement dans ce nom de domaine en « .fr » de dĂ©nominations ayant pour effet ou pour objet d’entraĂ®ner une confusion avec le nom d’une collectivitĂ© territoriale.
Par ailleurs, lorsque le nom d’une commune est utilisĂ© pour renvoyer Ă un site n’ayant pas de rapport avec celle-ci, dans le seul but de capter du trafic d’Internet, l’article L.711-4 du Code de la propriĂ©tĂ© intellectuelle permet de s’opposer Ă l’enregistrement du nom de la commune sur Internet lorsque le titulaire n’a pas un droit ou un intĂ©rĂŞt lĂ©gitime sur ce nom ou encore lorsque cet usage constitue une atteinte au nom, Ă l’image ou Ă la renommĂ©e de la collectivitĂ©.
Un tel acte peut être qualifié de parasitisme créant, de ce fait, un préjudice à la commune (CA Paris, 27 oct.2004, sur paris2000.info).
De mĂŞme, l’article L.711-4, alinĂ©a h, du Code de la propriĂ©tĂ© intellectuelle interdit d’adopter comme marque un signe portant atteinte au nom, Ă l’image ou Ă la renommĂ©e d’une collectivitĂ© territoriale.
Ces dispositions constituent une reconnaissance du droit des communes sur leur nom.
Ainsi, lorsqu’une commune estime que son nom a Ă©tĂ© enregistrĂ© ou utilisĂ© de façon abusive, elle peut engager une action en justice sur la base de l’article 1382 du Code civil, en s’appuyant sur l’article L.711-4 du Code de la propriĂ©tĂ© intellectuelle.
A titre d’exemple, la cour d’appel de Montpellier a considĂ©rĂ© que constituait un trouble manifestement illicite l’utilisation seule de l’abrĂ©viation du nom d’une commune, dans la dĂ©nomination d’un site Internet sans prĂ©cision ou complĂ©ment permettant la diffĂ©renciation avec le nom de la collectivitĂ©, ce qui Ă©tait de nature Ă induire une confusion dans l’esprit du public en laissant croire aux internautes qu’il s’agissait d’un des sites officiels de la commune (CA Montpellier ch. 5, section A, 16 oct. 2008, n° 08/00878. L’assoc. La Voix du Riberale/comne de Saint-Estève).
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