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Politique de la ville

Confinement : « Le problème dans nos quartiers est le risque de creusement des inégalités »

Publié le 03/04/2020 • Par Véronique Vigne-Lepage • dans : France

Catherine Arenou : « On sent une volonté de reprise en main de l’Etat sur les cités éducatives »
Fabien Calcavechia - La Gazette
Le 2 avril, vingt maires de communes en politique de la ville ont participé à une visio-conférence avec le ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie. L’occasion de faire un point sur la situation depuis le début du confinement. Dans ces quartiers, la problématique majeure n’est pas le respect des consignes, estime Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes et première vice-présidente de l'association Ville & Banlieue, mais le creusement des inégalités.

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Depuis le dĂ©but du confinement, les maires de l’association Ville et Banlieue participent Ă  une visio-confĂ©rence avec Julien Denormandie, ministre en charge de la Ville et du Logement. Le 2 avril, cette rĂ©union a Ă©tĂ© Ă©largie Ă  d’autres maires de communes en politique de la ville, non membres de l’association.

L’objectif : faire remonter leurs difficultĂ©s, informer des dispositions prises par le gouvernement, et partager les solutions pratiques mises en Ĺ“uvre par les uns ou les autres. Entretien avec Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, vice-prĂ©sidente de la communautĂ© d’agglomĂ©ration Grand Paris Seine et Oise, et première vice-prĂ©sidente de l’association Ville & Banlieue.

Le respect du confinement est-il la problématique majeure dans les quartiers politique de la ville ?

Le problème principal, dans nos communes, est que nous avons un maximum de logements sociaux, souvent trop petits, trop occupĂ©s. C’est une vraie question. Le respect du confinement ne pose pour autant plus vraiment problème.

Cela a Ă©tĂ© le cas au dĂ©but, quand ses règles ont pu ĂŞtre perçues comme un discours institutionnel et les jours oĂą il a fait un trop beau temps. Le week-end du 28-29 mars a aussi Ă©tĂ© un peu difficile car des familles avaient peut-ĂŞtre anticipĂ© que le confinement ne serait pas prolongĂ©. La première semaine, puis encore un peu la seconde, nos Ă©changes portaient ainsi surtout sur la manière d’arriver Ă  convaincre de la nĂ©cessitĂ© de ce confinement. La question du couvre-feu a par exemple Ă©tĂ© soulevĂ©e, mais nous avons presque tous estimĂ© que celui-ci ne servirait Ă  rien. Le fait que toute la sociĂ©tĂ©, la tĂ©lĂ©vision… ne parle plus que de ça, nous a aidĂ© aussi.

A prĂ©sent, Ă  la troisième semaine de confinement, compte tenu des conditions de vie de nos populations, je trouve qu’elles le respectent plutĂ´t avec sĂ©rieux. Mis Ă  part les jeunes, qui constituent globalement la moitiĂ© des habitants de nos communes : Ă  leur âge, qu’elle que soit l’origine, on n’a peur de rien.

Mais dans nos visio-confĂ©rences, ce sont Ă  prĂ©sent d’autres difficultĂ©s qui nous prĂ©occupent. Et nous ne savons pas ce que seront celles des prochaines semaines. Nous devons nous adapter en permanence.

Quels sont ces sujets qui Ă©mergent aujourd’hui ?

La rĂ©ussite Ă©ducative tout d’abord. Un certain nombre de parents et mĂŞme d’enfants ne sont pas Ă  l’aise avec internet, alors que c’est l’outil qui a Ă©tĂ© privilĂ©giĂ© pour accompagner les familles pour la poursuite de la scolaritĂ©. Cela se verra forcĂ©ment, car cette pĂ©riode aura supprimĂ© une grosse moitiĂ© de trimestre d’Ă©cole. Cela va inĂ©vitablement creuser les inĂ©galitĂ©s.

Nous avons Ă©voquĂ© plusieurs solutions Ă  cette problĂ©matique. Pour les familles qui n’ont ni ordinateur ni internet, les villes pourraient acheter des fournitures scolaires et des tablettes, et solliciter des clĂ©s 3G auprès d’opĂ©rateurs, par exemple. Nous pensons aussi faire le point sur ce qui se passe pour les collĂ©giens.

Une autre question se prĂ©sente avec le dĂ©but des vacances scolaires :  comment occuper ce temps qui Ă©tait gĂ©nĂ©ralement pris en charge par les centres de loisirs, centres sociaux… Nous devons très vite nous y rĂ©pondre.

La prĂ©caritĂ© de nos populations est un autre sujet commun. Les collectivitĂ©s ont souvent pris en main l’aide alimentaire parce que les bĂ©nĂ©voles des associations qui s’en occupent d’habitude sont souvent âgĂ©s et doivent rester Ă  l’abri. Cette prĂ©caritĂ© va s’aggraver encore avec le chĂ´mage partiel, les contrats d’insertion non renouvelĂ©s…

La question du paiement des loyers s’est posĂ© dès cette fin mars et se posera pour avril. Nous pouvons, les uns ou les autres, ĂŞtre en contact avec les bailleurs sociaux prĂ©sents dans nos territoires, mais nous avons posĂ© la question clairement et collectivement au ministre. Il nous a rappelĂ© les mesures prises pour l’hĂ©bergement d’urgence et la mobilisation du Fonds de solidaritĂ© logement pour les locataires en difficultĂ© pendant cette crise, mais il n’a pas actĂ© que ces loyers seraient supprimĂ©s ou diffĂ©rĂ©s. D’ailleurs, la question se poserait de toute manière pour les propriĂ©taires privĂ©s, qui ne pourraient pas supporter un tel report. Cependant, si l’on ne fait rien, il faut se prĂ©parer Ă  un après-confinement très difficile.

Comment anticiper un après-confinement difficile ?

C’est un enjeu notamment pour les associations. Certes, celles des QPV bĂ©nĂ©ficient comme les autres des mesures annoncĂ©es par le gouvernement, par exemple lorsqu’elles sont employeurs. Mais il faudrait des aides supplĂ©mentaires pour les associations de QPV. Car il faut qu’elles se tiennent prĂŞtes Ă  relancer leurs actions dès la fin du confinement : mĂŞme si les collectivitĂ©s maintiennent une prĂ©sence a minima auprès de la population (permanences logement, social…), les difficultĂ©s restent cachĂ©es, actuellement. Je crains qu’Ă  la sortie du confinement, nous ne soyons vite dĂ©bordĂ©s.

Les petites associations avaient-elles reçu les financements annoncés par Emmanuel Macron en février 2019 ?

Je ne crois pas, car cette crise est arrivĂ©e au plus mauvais moment, le premier trimestre de l’annĂ©e, oĂą aucune subvention de l’Etat n’est encore arrivĂ©e, des financements ne sont pas attribuĂ©s, des dossiers pas encore dĂ©posĂ©s… Heureusement, le 2 avril, le ministre nous a dit que les communes peuvent, si elles le souhaitent, attribuer des subventions aux associations Ă  hauteur des engagements de 2019, bien qu’elles n’aient pas encore votĂ© leur budget. Par ailleurs, les chefs de projet et les services impliquĂ©s dans la politique de la ville veillent actuellement, en tĂ©lĂ©travail, Ă  ne pas perdre de temps sur le montage des dossiers.

D’autres professionnels de la politique de la ville continuent-ils Ă  aller sur le terrain ou s’appuient-ils sur les membres des conseils citoyens et sur les adultes-relais, par exemple ?

Nous avons Ă©tĂ© nombreux Ă  nous dire que ce sont aux Ă©lus et aux travailleurs sociaux, avant tout, d’assurer l’urgence. Les actions habituelles de la politique de la ville sont suspendues pour l’instant.

Les membres des conseils citoyens ne sont mobilisĂ©s que s’ils ont un autre rĂ´le, comme prĂ©sident d’association. Quant aux adultes-relais, ceux qui interviennent en mĂ©diation, oui, continuent leur travail pour achever de convaincre de l’intĂ©rĂŞt du confinement et pour faire remonter des difficultĂ©s. Ils sont d’ailleurs en situation de risque et nous avons du mal Ă  les protĂ©ger, faute de masques et de gants.

Heureusement, les grandes difficultĂ©s habituelles de nos territoires ne sont pas majeures en ce moment : en clair, ils sont plutĂ´t calmes. Mais on ne peut pas prĂ©dire ce que cela donnera par la suite. D’autant qu’il y a de gros risques de perdre le lien avec des jeunes que l’on avait commencĂ© Ă  accrocher et Ă  faire entrer dans un parcours d’insertion. La mĂ©diation vers l’emploi est très difficile Ă  maintenir actuellement, parce que les relais habituels ne sont pas lĂ , parce que les chantiers d’insertion sont diffĂ©rĂ©s… Or ces jeunes ont besoin de contacts directs. LĂ  encore, c’est après le confinement qu’apparaitront les difficultĂ©s : il faudra reprendre tous les contacts.

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