Le tribunal de grande instance d’Orléans a placé, le 16 janvier, la régie de quartier «Repères» d’Orléans-La Source sous sauvegarde et à nommé un administrateur judiciaire pour 6 mois.
La régie qui accusait un déficit de 90.000 euros, il y a encore quelques semaines avait déposé son bilan fin décembre et risquait donc la liquidation. Mais entre temps, elle a réduit ses effectifs, qui sont passés de 61 à 51 personnes tandis que le déficit est désormais estimé à 25.000 euros avec les promesses de subventions de l’Etat, du conseil général, du conseil régional et de l’agglomération d’Orléans. La régie estime être en mesure de résorber ce déficit en deux ou trois ans.
La ville d’Orléans a, quant à elle, refusé une rallonge de 30.000 euros en estimant qu’elle soutenait déjà largement cette régie et que c’était à elle de «trouver des économies à réaliser en interne, d’adapter sa structure et d’obtenir de nouveaux chantiers». La ville avait également annoncé qu’elle était prête à reprendre cette activité en main avec le regroupement des deux régies de la ville, dans les quartiers de l’Argonne et de la Source, au sein d’une structure unique.
Les prochains mois vont été décisifs pour «Repères» : les contrats et appels d’offres avec une société d’HLM, l’Opac et la ville d’Orléans doivent être renégociés avant l’été. Sans ces marchés, la régie ne pourrait survivre. C’est pourquoi elle a d’ores et déjà abandonné son activité d’insertion par l’économique pour se concentrer sur les activités marchandes avec les bailleurs. Un premier point d’étape sera réalisé par l’administrateur judiciaire en mars.
Une tâche difficile pour Repères dont le chiffre d’affaire a été fortement impacté à la baisse par les opérations du Grand Projet de Ville du quartier de La Source. Les compensations apportées par la ville n’ont pas permis d’équilibrer les comptes. Le tribunal se prononcera avant la fin de l’année pour liquider la régie ou lui accorder un sursis.
Pour en savoir plus
Lisez notre article du 16 décembre : « A Orléans, une régie de quartier au bord du dépôt de bilan«