Selon cette enquête, les fonctionnaires sont :
- « honnêtes » pour 75% des personnes interrogées,
- « compétents » (69%),
- « au service du public » (67%)
- et « ont le sens du service » (64%).
Ils sont également perçus comme :
- « à l’écoute » (63%),
- « accessibles » (59%)
- et « disponibles » (54%).
Persuadés que les Français ne les aiment pas – « En ces temps difficiles, c’est un jugement qui redonne de la fierté et du baume au coeur », estime Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, premier syndicat de la fonction publique d’Etat. Le sondage va à l’encontre de ce que pensent les fonctionnaires eux-mêmes, une précédente enquête, réalisée en décembre par l’Ifop, montrant que 76% d’entre eux sont persuadés que les Français ne les aiment pas.
Selon le sondage TNS Sofres, plus d’un Français sur deux (51%) juge que l’Etat est un employeur qui « traite mal » ses salariés, seuls 39% estimant le contraire et 10% étant sans opinion.
66% des personnes interrogées estiment en outre que l’Etat ne leur donne pas les moyens suffisants pour bien remplir leurs missions.
Non remplacement d’1 fonctionnaire sur 2 – En ce qui concerne la règle de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, dont le principe a récemment été réaffirmé par le gouvernement, les Français s’y montrent hostiles, 71% estimant qu’il s’agit d’une « mauvaise chose ».
Extrait du sondage FSU du 3 avril 2011
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Le sondage a été réalisé lors d’entretiens à domicile les 13 et 14 avril auprès de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.
Fiers du service public
La FSU a également créé un site internet « fiers-du-service-public.fr » et réalisé un livret avec des témoignages choisis parmi les 1.000 premières contributions sur le site.
Ce livret, édité pour l’heure à 5.000 exemplaires, est préfacé par Stéphane Hessel, auteur du best-seller « Indignez-vous! », qui affirme qu’il « va dans le sens de l’insurrection pacifique » qu’il appelait de ses voeux dans son ouvrage.
« Le service public, c’est la richesse que l’on met en commun; l’attaquer, c’est déclarer la guerre à la possibilité de vivre ensemble », affirme par exemple l’un des témoignages.
“J’ai travaillé près de quarante ans à l’ANPE devenue Pôle Emploi », raconte encore Marie Duroc, Saint-Morillon. « J’ai vu se dégrader le service rendu très rapidement ces deux dernières années. La fusion avec l’Assedic nous a contraints à des procédures internes de contrôle, de qualité, de gestion qui m’ont pris rapidement tout mon temps, alors que j’étais responsable de l’accueil, des services rendus aux demandeurs d’emploi, de l’information aux conseillers », déplore t-elle avant d’expliquer qu’elle a préféré, finalement, faire valoir son droit à la retraite lorsque son agence a été dissoute.
Le témoignage Véronique Forgue Galy, à Bordeaux est un écho plus enjoué de ce que peut-être le service public. Elle explique que grâce à son métier régalien, elle a évité à de nombreuses communes de payer inutilement des travaux dont elles n’avaient pas besoin et qui pourtant, avaient été prévus et dits “indispensables” par le bureau d’études payé par la commune. « Ma technicité a permis que des impôts ne soient pas utilisés pour payer des prestations fictives dont le privé seul aurait été bénéficiaire », se félicite-t-elle.
« Témoigner au nom de la défense et de la promotion du service public, c’est prendre le parti d’une juste bataille, en faveur de ce qui permet aux plus faibles d’avoir les mêmes chances que les autres… » conclut Stéphane Hessel dans sa préface.
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