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Des études récentes montrent que la mise en place de zones à faibles émissions peut être efficace pour réduire les pollutions engendrées par le trafic routier. Selon le projet de loi « mobilités », les agglos concernées par des dépassements des normes de qualité de l’air devront prévoir une ZFE avant le 31 décembre 2020. Un diagnostic transversal du territoire sur la qualité de l’air, la composition du parc de véhicules, l’offre de transports en commun et de mobilité douce doit être réalisé.
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Les ZFE s'inscrivent dans l'air du temps
C’est l’explosion ! Plus de 231 ZCR, rebaptisées ZFE par le projet de « LOM », en cours d’examen au Parlement, ont été recensées dans treize pays européens par l’Ademe, en novembre 2018. Et plusieurs projets sont par ailleurs en cours.
Le principe consiste à restreindre, voire à interdire, la circulation des véhicules les plus polluants, dans un périmètre défini par la collectivité, afin d’abaisser les émissions. La France compte seulement cinq ZFE : Paris, Strasbourg et une partie des territoires des métropoles du Grand Paris, de Grenoble et du Grand Lyon.
Particules fines et oxydes d’azote
Toutefois, leur nombre devrait fortement progresser car le projet de loi « LOM » prévoit que les agglos concernées par des dépassements réguliers des normes de qualité de l’air seront tenues de mettre en place une ZFE avant le 31 décembre 2020. Cette notion de « régulièrement dépassé » devrait être précisée dans un décret publié après l’adoption de la loi. Une quinzaine de territoires parmi les plus pollués se sont déjà engagés à déployer ou à renforcer une ZFE, à la suite de l’appel à projets gouvernemental lancé en juillet 2018. Cet outil semble enfin convaincre les collectivités, mais il aura fallu presque dix ans pour y parvenir !
Le premier appel à projets pour la création de ZFE, alors Zapa, fut lancé par l’Ademe en 2010. Huit collectivités y répondirent, dont Paris et Grenoble-Alpes métropole. Mais aucune ne donna suite… « Il n’existait pas, à l’époque, de moyen d’identification des véhicules en fonction de la norme Euro valable partout en France », explique Marie Pouponneau, ingénieure au service « qualité de l’air » de l’Ademe et coauteure du rapport « Zones à faibles émissions à travers l’Europe » publié en février 2019. En 2015, 25 territoires furent lauréats de l’appel à projets « villes respirables en cinq ans », et Paris la première commune à instaurer une ZFE, le 1er septembre 2015. « Il faut une forte volonté politique pour mettre en place ce dispositif », poursuit l’ingénieure.
La réussite repose sur plusieurs piliers. « D’abord,