Une section de 5 km de la voie de droite vient en effet d’être électrifiée sur l’autoroute fédérale A5, dans les deux sens. Pour se connecter au réseau et alimenter leur moteur, les camions n’ont besoin que d’un pantographe.
Détection automatique
Déjà utilisé sur les trains, ce dispositif articulé relie le véhicule au fil de contact de la caténaire déployée au-dessus de la voie. Charge aux capteurs situés sur le toit du poids lourd de détecter automatiquement la présence d’une caténaire, pour permettre au camion de déployer son dispositif de mise sous tension. « Notre technologie est similaire à celle utilisée pour électrifier le réseau ferré, à une différence près : notre solution nécessite deux câbles et non un seul pour capter l’énergie », explique Hasso Grünjes, responsable de la solution « eHighway » chez Siemens Mobility. Le courant circule entre les deux pantographes et le camion n’est pas en contact avec un rail, contrairement au ferroviaire.
Huit mois seulement ont été nécessaires pour équiper les deux sens de circulation de cette portion de route. « Non seulement notre solution est opérationnelle, mais elle impacte peu l’infrastructure, ce qui garantit une installation rapide », se félicite le responsable. Siemens n’en est pas à son coup d’essai. En 2016, l’équipementier avait équipé 2 km d’autoroute en Suède, près de la ville de Gävle, en partenariat avec le constructeur Scania. Les camions circulent toujours sur cette section expérimentale. En Allemagne, un second déploiement est prévu courant 2019 sur l’A1 vers Lübeck, au nord du pays.
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Se déplacer avec une énergie nouvelle
Sommaire du dossier
- La chaussée met le contact
- Des caténaires, même pour les camions
- Des plaques à induction en quête de puissance
- Les trains du futur passent la seconde
- Biocoop optimise l’approvisionnement de ses magasins
- Toulouse, capitale de l’hydrogène
- Alstom et l’Etat veulent imposer les trains à hydrogène aux régions
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