Depuis quatre ans, la fondation Vede-com teste un prototype de route à induction dans le quartier de Satory, à Versailles (Yvelines). Sur cette section de 100 m, la route a été équipée de plaques en résine contenant des bobines dans lesquelles circule un courant électrique.
Lorsqu’un véhicule s’y déplace, il capte une partie de l’énergie générée par la route. La voiture doit pour cela être équipée d’une bobine au niveau de son plancher. L’énergie est ensuite transférée au moteur à l’aide d’un convertisseur. « Notre objectif est d’offrir une alimentation complémentaire à celle des batteries électriques », précise François Colet, chef de projet chez Vedecom. A Satory, les équipes sont parvenues à générer 30 kW, soit de quoi alimenter une Zoé ou une BMWi3. « L’induction conserve tout son intérêt et pourrait alimenter indifféremment un véhicule léger ou un poids lourd », assure Pierre Delaigue, directeur de projets mobilité chez Leonard, la plate-forme dédiée à l’innovation du groupe Vinci. Les camions réclament en effet une puissance quatre fois supérieure (100 kW). « Nous travaillons avec les constructeurs routiers pour améliorer la rentabilité énergétique du système. Leur savoir-faire peut être très utile », ajoute François Colet.
En attendant, Vedecom a réalisé un prototype démontable de route de 12 m de long pour les démonstrations.
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Se déplacer avec une énergie nouvelle
Sommaire du dossier
- La chaussée met le contact
- Des caténaires, même pour les camions
- Des plaques à induction en quête de puissance
- Les trains du futur passent la seconde
- Biocoop optimise l’approvisionnement de ses magasins
- Toulouse, capitale de l’hydrogène
- Alstom et l’Etat veulent imposer les trains à hydrogène aux régions
- Le groupe PSA renoue avec l’hydrogène