Les greeters sont les principaux acteurs du tourisme dit « participatif », un tourisme alternatif qui se veut basé sur la rencontre et la création de lien social, en opposition au tourisme de masse.
Les greeters – de l’anglais « hôte » – sont des particuliers qui, bénévolement, accueillent et baladent les touristes dans leur ville, selon leurs choix personnels, transmettant anecdotes et bonnes adresses.
Là où elles sont implantées, les associations de greeters nouent généralement un partenariat avec les collectivités locales : mairies, conseils généraux et régionaux, et par extension avec les offices de tourismes et comités départementaux de tourisme (CDT), comme, par exemples, à Saint-Ouen (93), Lyon (69) ou Marseille (13).
Le CDT du Pas-de-Calais est même à l’initiative de la création d’un réseau de greeters, les « Greeters made in Pas-de-Calais ».
Un mouvement en plein développement
« Notre mouvement est en plein développement. Des associations viennent de se créer en Normandie, dans la Manche ou encore à Versailles », se félicite Yanis Leperchois.
« Mais si cet essor repose essentiellement sur le tissu associatif, sans les collectivités nous ne pourrions pas exister. Elles informent les touristes de notre existence, le plus souvent via leur site internet, et peuvent aussi nous apporter un soutien logistique. Elles comprennent notre démarche, reconnaissant notre sérieux. Bénévoles, nous ne faisons pas de concurrence aux guides professionnels ».
Pour cette première rencontre nationale, les greeters se sont donné le programme suivant :
- Partager leurs expériences sur l’organisation de balades urbaines;
- Partager leurs outils de promotion et de gestion pour répondre de manière efficace aux demandes des visiteurs;
- Promouvoir le réseau des greeters de France en préparant notamment la future convention internationale de Global Greeters (fédération des greeters au niveau international) qui aura lieu à Marseille en 2013, année où la cité phocéenne sera « Capitale culturelle européenne ».
Montrer sa « vraie » ville
Le tourisme participatif est né au début des années 90, à New York, précisément dans le quartier de Harlem, sur l’initiative d’habitants qui, souhaitant lutter contre les stéréotypes négatifs accolés à leur quartier, ont entrepris de montrer aux touristes leur « vraie » ville.