C’était l’un des points forts des annonces présidentielles en septembre 2018 : dans le cadre de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, les sorties des jeunes à 18 ans de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ne se feraient plus brutalement. Cinq mois plus tard, Christelle Dubos, secrétaire d’Etat en charge du suivi de la Stratégie, et Adrien Taquet, nouveau secrétaire d’Etat en charge de la protection de l’enfance, ont présenté le 14 février le référentiel pour accompagner les sorties de l’ASE.
« L’élaboration du référentiel est une belle illustration du “choc de participation” prévu par la stratégie pauvreté », a raconté Christelle Dubos. Ce document est en effet issu d’un groupe de travail présidé par Fouzy Mathey, ancienne enfant placée et vice-présidente de Repairs 94, association départementale d’entraide pour les personnes accueillies ou ayant été accueillies en protection de l’Enfance.
« J’ai accepté car la délégation [interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté] avait une volonté réelle de “faire avec” les jeunes sortis de l’ASE », explique la jeune femme. Les jeunes étaient d’ailleurs majoritaires dans le groupe, composé également de représentant des départements et des représentants des institutions chargées d’accompagner les jeunes.
Cinq engagements
Christelle Dubos a regretté « le mur » face auquel les jeunes sont confrontés à leurs 18 ans. « Je crois que nous sommes tous déterminés à faire tomber ce mur et à redonner aux jeunes qui sortent de l’ASE les moyens de se dessiner un horizon et de se construire un avenir. » Pour sortir de la situation, le référentiel impose cinq engagements qui devront être suivis par les conseils départementaux
- La préservation du lien et d’un point de référence
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