Réunis en séance commune le 16 février, l’ensemble des élus du conseil régional et les 113 membres du conseil économique et social de Midi-Pyrénées ont débattu du projet de réforme de l’organisation territoriale lancé par le comité Balladur.
« C’est une première dans l’histoire de nos institutions, car il y a urgence. Nous avons souhaité apporter avant la clôture du travail du comité Balladur, notre contribution commune à la réflexion », a expliqué Jean-Louis Chauzy, président du CESR Midi-Pyrénées.
La contribution commune, un textes en six points préparé par les deux exécutifs a été envoyé aux membres du comité, accompagné du texte des débats. Le texte, qui vise à réaffirmer l’intérêt de l’échelon régional dans le processus de décentralisation permet également de revenir sur certaines idées reçues. A titre d’exemple, les économies réalisées par la suppression d’un échelon territorial, seraient en réalité de 600 millions d’euros selon un cabinet indépendant contre 5 à 10 milliards d’euros, chiffre avancé par le gouvernement. Balayant la critique « d’excès de financements croisés que suscite l’organisation territoriale actuelle », les élus midi-pyrénéens constatent que leur région assure en solo 78 % de ses financements.
« Nous ne sommes pas contre une clarification des compétences entre échelons territoriaux, mais l’Etat est le premier à entretenir cette confusion en faisant payer aux collectivités territoriales, ce qui relève de sa compétence », souligne Martin Malvy président (PS) de la région Midi-Pyrénées, rappelant que la régionalisation selon le modèle européen allait dans le « sens de l’histoire ».
Pour aller plus loin
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