Après la « start-up nation », la République des maires. Face à la fronde de la France des « gilets jaunes », Emmanuel Macron joue la carte des élus de proximité, ces premiers de corvée plébiscités par les Français. Dans le cadre du grand débat, il répond des heures durant aux interrogations et aux interpellations des maires. Un exercice qu’il maîtrise sur le bout des doigts. Le fort en thème disserte à l’envi sur la nouvelle architecture des autorités organisatrices de transport ou le sort réservé aux compétences « eau » et « assainissement » dans la loi « Notre ».
A l’évidence, Emmanuel Macron a conquis son auditoire normand, lors du lancement du grand débat le 15janvier à Grand Bourgtheroulde, dans l’Eure. Une réussite à laquelle n’a pas été étranger le local de l’étape, l’ancien président du département et actuel ministre chargé des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu. C’est en effet le transfuge des Républicains qui fait office de monsieur Loyal dans les échanges avec les élus.
A portée d’engueulade
Emmanuel Macron est apparu en terrain moins conquis à Souillac dans le Lot, le 18 janvier. L’édile occitan s’est montré plus rugueux que son collègue normand, à l’instar du président de l’Association des maires ruraux du Lot, Christian Venries, ou du premier magistrat de Cahors (19 400 hab.), Jean-Marc Vayssouze-Faure (PS). Ce dernier a dénoncé, sans fard, l’absence de mesures de nature à assurer un véritable statut de l’élu. « Vingt-trois collègues du département ont déjà démissionné et plus de deux cents en Occitanie. Les maires ont besoin de soutien et de ...
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