Pour les élus, il est temps d’agir. « Le grand port maritime de Bordeaux ne cesse de s’enfoncer dangereusement vers le fiasco industriel. La crise de gouvernance est connue. » C’est en ces termes que la sénatrice girondine (RDSE) Nathalie Delattre a débuté sa lettre ouverte adressée à la ministre des Transports, Elisabeth Borne, le 20 septembre. Ce dossier, elle le suit depuis plusieurs années mais, « à ce stade, il y a urgence », insiste-elle.
C’est elle, déjà, qui tirait la sonnette d’alarme en juillet alors que la société MSC, deuxième transporteur mondial de conteneurs, venait d’annoncer sa décision de quitter le port de Bordeaux, impliquant la perte de 50 % de son trafic de conteneurs. Au Palais du Luxembourg, la parlementaire a aussi déposé à la fin du mois de juillet une proposition de loi en vue de permettre le transfert de la gouvernance des grands ports maritimes vers les conseils régionaux. « Il manque à ces ports, tout du moins au port de Bordeaux, une vision stratégique territorialisée. Ce port est éclaté sur sept sites différents, dont une partie en estuaire. La région Nouvelle-Aquitaine apparaît comme la seule et unique échelle capable de prendre en compte ses spécificités », considère Nathalie Delattre.
Des élus unanimes
« Nous sommes prêts, réagit, pour sa part, le président de la Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset . On est en train de s’organiser pour ce transfert de compétences. Le souci de la région est d’être propriétaire de trois ports, à savoir, Bayonne ...
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