Deux tomes, l’un, le rapport stricto sensu, fait 276 pages, l’autre, la retranscription des auditions, 681 pages : après 5 mois de travaux, la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires a remis le 5 juillet son rapport au président de l’Assemblée nationale, François de Rugy.
Le fruit de cinq mois de travaux, au cours desquels elle a entendu 90 personnes d’horizons différents, ONG antinucléaires, comme Greenpeace, association défendant la filière (SFEN), opérateurs (EDF et Orano, ex-Areva), l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), des syndicats (FO, CGT, etc.), la Cour des comptes, deux ministres, Gérard Collomb (Intérieur) et Nicolas Hulot (Transition écologique et solidaire)… Elle a aussi effectué des visites de site (centrales de Gravelines, Tricastin et Flamanville, et celle de Fukushima-Daïchi, au Japon), ainsi que le futur centre de stockage profond de déchets hautement radioactifs et à durée de vie longue de Bure (Cigéo).
Une filière sur la sellette
Présenté dans un contexte sensible, alors que le débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) s’est achevé le 29 juin et que le gouvernement rédige le décret organisant la politique énergétique du pays jusqu’en 2028, le document s’interroge sur la solidité de la filière nucléaire, sa capacité à faire face aux investissements futurs, dans la perspective d’une prolongation de la durée de vie des réacteurs, ou aux provisionnements pour financer ...
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