« La politique de la ville, une longue étude tranquille … ». Tel est l’intitulé du communiqué de l’Association des maires de Ville et banlieue diffusé le 22 février, qui, ne cache pas sa déception après la réunion, en fin de semaine dernière, du Comité interministériel des villes (CIV).
En ligne de mire, selon les maires : l’absence d’arbitrages de Matignon sur les réformes en cours :
- «études (sur les copropriétés),
- guide méthodologique (sur les dispositifs de sortie des conventions de Rénovation Urbaine),
- réflexions (sur l’acte 2 du PNRU, sur la péréquation financière),
- expérimentation (sur 33 quartiers non définis, sur les copropriétés dégradées),
- et encore, organisation de la réflexion (sur les enjeux de la politique de la ville) ».
« Alors que nous bénéficions des diagnostics de l’ONZUS, difficilement contestables, de rapports parlementaires, que les associations d’élus ont maintes fois fait des propositions, le CIV s’est trompé de méthode, insiste Ville et banlieue. Nous attendions des décisions politiques en réponse aux inégalités qui affectent les quartiers et les villes de la politique de la ville et en complément des actions locales menées par les élus, et l’on nous propose un séminaire permanent ».
Rappelant que les élus locaux et les professionnels ont déjà participé au cours des deux dernières années « à une réflexion sur la réforme de la politique de la ville, sur les zonages, sur les futurs contrats », Ville et banlieue dit attendre « rapidement un prochain CIV décisionnaire, qui s’engage sur une péréquation financière souvent évoquée, qui donnerait des bases solides à une nouvelle politique de la ville ».
Grand Paris et politique de la ville en Ile-de-France
Le communiqué souligne néanmoins la satisfaction concernant l’articulation souhaitée par le Premier ministre entre le Grand Paris et la mise en œuvre de la politique de la ville en Ile-de-France. « Nous souhaitons contribuer fortement à cette politique et demandons au ministre de la ville d’être entendus dans le cadre du comité de pilotage mis en place à cette occasion » indiquent les maires.
Déjà, le 21 février, l’Association des maires de grandes villes de France réagissait au CIV. Elle déplorait une « feuille de route déconnectée des réalités »et appelait le gouvernement à faire de la politique de la ville « un dossier prioritaire d’urgence nationale»
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