Réponse du ministère des Transports : Le service Auto-Train mis en place par la SNCF permet à ceux qui y recourent d’acheminer leur voiture ou leur moto pendant qu’eux-mêmes se rendent à leur destination en train. Très utilisé, il y a quelques dizaines d’années encore, ce service a connu une forte baisse de sa fréquentation depuis 40 ans. Cette tendance s’est confirmée ces quatre dernières années, avec une baisse d’activité de 13 % entre 2013 et 2017. À ce jour, Auto-Train permet de desservir 12 destinations du Sud de la France depuis Paris, une fois par semaine en hiver, tous les jours en été. En 2016, 62 000 véhicules ont été transportés. Compte tenu de la baisse du trafic, Auto-Train est aujourd’hui très déficitaire. Alors que le prix moyen payé par les voyageurs est de 189 €, les coûts de production sont deux fois plus élevés : pour chaque véhicule transporté, la SNCF perd ainsi 168€, soit au total 9,6 M€ en 2016.
La SNCF a donc étudié plusieurs hypothèses, dont notamment un arrêt des dessertes vers le Sud-Ouest ou une réduction du nombre de villes desservies dans le Sud-Est. Aucune décision n’est prise à ce stade et ces différents scénarios continuent à être étudiés, dans l’objectif de trouver un meilleur équilibre économique à ces trains. En effet, dans un contexte où l’économie du secteur ferroviaire est fragilisée, il est nécessaire de réfléchir aux moyens du secteur, et notamment des voyageurs du quotidien. C’est le sens de la mission qui a été confiée à Jean-Cyril Spinetta et dont les conclusions seront prochainement rendues au Gouvernement.
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