Qu’ont fait les villages de Bellenaves (1 000 hab., Allier) et Pessat-Villeneuve (620 hab., Puy-de-Dôme) pour recevoir les visites des médias nationaux, l’un, et du Premier ministre, l’autre ? Ils ont tout simplement été exemplaires dans l’accueil de migrants et de demandeurs d’asile. Loin des annonces gouvernementales, et de la « jungle » de Calais, dans les territoires ruraux, des élus locaux, des associations et des bénévoles se mobilisent pour guider les réfugiés dans une autre jungle, celle de l’administration, touffue de sigles et de statuts : que sont les CAO, les Atsa et les Cada ?
Un CAO est un lieu où les migrants sont censés se poser, sortir des conditions de vie humainement indignes et décider s’ils procèdent au dépôt d’une demande d’asile en France. L’instruction d’un dossier par l’Ofpra peut durer plusieurs mois. C’est la raison pour laquelle de nombreux CAO sont ouverts, de manière provisoire, durant l’hiver. Notamment dans plusieurs villages d’Auvergne. Un château transformé en centre de loisirs à Pessat-Villeneuve, le site d’une congrégation de religieuses inoccupé à Loubeyrat (1 250 hab., Puy-de-Dôme), un village-vacances à Saint-Beauzire (350 hab., Haute-Loire), voilà trois sites qui ont postulé pour accueillir des migrants dès la fin de l’hiver 2015-2016, puis l’hiver suivant.
Réactions violentes
Après les CAO vient le temps de l’instruction de la demande d’asile. Elle peut durer plus d’un an. Voire davantage, s’il y a des recours, auprès de l’Ofpra, puis de la Cour nationale du droit d’asile. Pendant cette période, les demandeurs d’asile sont hébergés ...
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