Décidé le 25 mars, la reprise de Camif collectivités par le groupe français Manutan, spécialiste de la vente à distance d’équipements industriels et de bureau, pourrait s’avérer être une bonne affaire pour les deux entreprises.
Contrairement à Camif SA et Camif particuliers, successivement mises en liquidation judiciaire ces derniers mois, la filiale de distribution à destination de l’éducation, des collectivités et du secteur médico-social se porte plutôt bien. En 2008, son chiffre d’affaires a été de 142 millions d’euros, en baisse de 3 % par rapport à l’année précédente, et son résultat d’exploitation s’est élevé à 2,8 millions d’euros (- 1,2%).
«Nos résultats ont été très fortement perturbés en fin d’année avec la crise mais aussi en raison de l’assimilation avec les difficultés rencontrées par Camif SA qui a entraîné une perte de confiance de certains de nos clients», explique Christophe Bureau, président du directoire de l’entreprise.
Depuis deux ans, Camif collectivités préparait son autonomie et 2009 a donc débuté avec une organisation propre qui lui permet de fonctionner normalement malgré la liquidation de la holding.
Tous les salariés repris
«On fait front ensemble à partir de maintenant, c’est une nouvelle histoire qui commence», estime Jean-Pierre Guichard, président du directoire de Manutan international. Le rachat a coûté 2,6 millions d’euros auxquels il faut ajouter «environ dix millions pour renflouer les besoins de l’entreprise» ainsi que 400 000 euros visant à créer une cellule de reclassement des salariés de Camif SA. Toutefois, 14 de ces salariés font partie du plan de reprise à côté de l’ensemble de ceux de Camif collectivités.
Le deuxième distributeur français à destination des acheteurs publics et le premier acteur français de vente à distance d’équipements et de consommables industriels et de bureau vont travailler sur leur complémentarité et attendent de leur «association» d’avoir plus de poids face à leurs fournisseurs communs ou pour l’achat de papier.
Jean-Pierre Guichard réfléchit aussi à améliorer l’activité Internet, voire à développer l’entreprise au niveau européen, à l’image de ce qu’il a fait pour Manutan.
Si l’équipe dirigeante de Camif collectivités ne devrait pas changer, une réflexion sur un changement de nom est en cours et pourrait intervenir à moyen terme.
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