Au conseil général des Bouches-du-Rhône, Jocelyn Zeitoun, en charge du développement économique est « ravi ». Ryanair vient d’annoncer un retour en force cet été sur l’aéroport Marseille dédié aux compagnies low cost, Mp2.
Début janvier 2011, l’irlandaise, qui avait choisi Marseille pour établir sa seule base française, avait quitté la plateforme cofinancée pour moitié par le conseil général en 2005.
Cette décision faisait suite à des poursuites engagées à son encontre pour non-respect du droit du travail.
Ce n’est plus une « base » mais un « stationnement temporaire »
Reste que Michael O’Leary, le PDG de Ryanair qui se distingue régulièrement par des effets d’annonce, n’est pas du genre à passer à côté d’un marché juteux.
Aussi, il vient de trouver la parade au décret français qui le mettait hors-la-loi en employant le personnel basé à Marseille sous le droit irlandais.
Du 14 avril au 14 septembre prochain, deux à trois avions de la compagnie dormiront à Mp2.
Mais les vols seront opérés par du personnel irlandais, qui sera affecté de façon irrégulière sur les liaisons au départ de Marseille.
Ainsi, on ne parle plus de « base », mais de « stationnement temporaire »…
Le potentiel de passagers de la région – « Ryanair a fait ses comptes, pose Jocelyn Zeitoun. La compagnie ne veut pas se priver du potentiel de passagers de la région ! ».
Le conseil général avait soutenu la création de la plateforme pour désenclaver un département qu’elle juge mal connecté aux métropoles européennes. « Nous avons besoin de compagnies comme celle-là pour pallier les faiblesses de la desserte régionale, vers l’Italie, par exemple », avance-t-il.
Aux treize lignes qui avaient été maintenues malgré la fermeture de sa base, Ryanair ajoute donc onze destinations. En France, les vols vers Lille, Brest ou Nantes seront repris pour l’été. Paris et Tours restent en revanche écartées.
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