Le prochain changement de statut de l’aéroport de Strasbourg entérine la volonté de l’Etat et des collectivités locales de soutenir la plateforme de la ville, siège de nombreuses institutions européennes.
Jusqu’alors géré par la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin (CCISBR), l’aéroport va passer sous le contrôle d’une société d’exploitation aéroportuaire (SEA), dont le capital sera détenu à 60% par l’Etat, 25% par la CCISBR et 15% par les collectivités (la région Alsace, le département du Bas-Rhin et la communauté urbaine de Strasbourg représentant chacun 5%).
Trafic divisé par deux – Ce montage, qui sera effectif en mai mais avec effet rétroactif au 1er janvier, pour des raisons juridiques, témoigne du soutien public en faveur de l’aéroport, qui a vu plus de la moitié de son trafic disparaître depuis la mise en service du TGV Est (en 2007).
Cette chute libre, ajoutée à des difficultés en cascade, avait entraîné diverses inquiétudes quant à l’avenir même de l’aéroport, certains élus Verts allant jusqu’à suggérer sa fermeture.
Une option toujours repoussée par Roland Ries, maire de Strasbourg.
6ème SEA de France – La SEA, qui sera la 6ème de France, dispose néanmoins d’une situation difficile, mais assainie : « Notre compte de résultat sera positif de 2 M€ pour un chiffre d’affaires de 22 M€ », annonce Jean-Louis Hoerlé, président de la CCISBR jusque début janvier.
Par ailleurs, le trafic (1,06 million de passagers) s’est quasiment stabilisé, la baisse provenant principalement de « l’effet volcan d’Islande », alors que le trafic international repart à la hausse (+ 8,4%), les vols vacances remportent un vrai succès (+ 50%) et certaines lignes transversales françaises enregistrent des résultats encourageants.
Importantes modifications pour la zone aérienne militaire européenne – Autre bonne nouvelle : la zone aérienne militaire européenne, qui doit être opérationnelle en 2014, rendant quasiment impossible les mouvements d’avion autour de Strasbourg, a été fortement modifiée, pour tenir compte du trafic civil.
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