M. Rousset, qui présentait ses voeux à la presse au conseil régional, a estimé en marge de cette cérémonie que la décentralisation était « un élément fondamental de la réforme de ce pays », mais qu’on ne peut actuellement la pousser plus avant « car l’Etat veut intervenir sur tout ».
« On va présenter un texte aux différents candidats de droite et de gauche » à la présidentielle de 2012, a-t-il dit, en estimant notamment « qu’on ne pourra pas rééquilibrer les comptes du pays si on ne décentralise pas ».
Or, a-t-il souligné, « tous les économistes s’accordent à dire qu’un modèle décentralisé est un modèle qui réussit ». Alors qu’on lui demandait s’il se voyait comme le Nicolas Hulot de la décentralisation, il a répondu : « Etre le Nicolas Hulot de la décentralisation, ça me plairait bien ».
Parallèles avec la Tunisie – Lors de ses voeux, M. Rousset a par ailleurs établi des parallèles entre la situation sociale en France et les événements actuels en Tunisie. « La France n’est pas la Tunisie, mais la situation par exemple du chômage des jeunes, où dans les quartiers populaires 43% des jeunes gens et 37% des jeunes filles ne travaillent pas, est une situation qui ne peut pas durer », « explosive », a-t-il estimé.
Il a comparé « la crise créée par les excès de responsables financiers », qui selon lui n’a pas fait l’objet de mesures très vigoureuses, et « une pauvreté importante que nous n’arrivons pas à éradiquer ». « Est-ce que les Français n’en auront pas marre un jour? », s’est-il demandé.
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