Le premier rallye d’Alsace, comptant pour le championnat du monde de la spécialité et qui s’est déroulé le premier week-end d’octobre, a remporté un succès populaire qui a impressionné tous les observateurs. La victoire finale et le 7ème titre mondial du champion local Sébastien Loeb a pesé d’un grand poids dans ce succès, qualifié de « grande fête populaire » à l’unisson, par les présidents des collectivités régionales, toutes tendances politiques confondues.
Principal bémol à cet enthousiasme, la Fédération française de sport automobile (FFSA) a relancé les collectivités pour le financement d’un déficit de 500 000 Euros et demandant que l’enveloppe versée par le conseil régional, les deux conseils généraux, la Communauté urbaine de Strasbourg et Mulhouse Alsace agglomération soit fortement revue à la hausse (elles ont versé 1,3 M€ en 2010, hors frais indirects). Le tout, assorti de la menace d’aller organiser le rallye ailleurs, faute de rallonge des collectivités et d’un accord dans ce sens avant le 30 novembre.
Les financeurs publics, sans repousser formellement l’exigence de la FFSA, ont confirmé leur intérêt pour l’épreuve, tout en promettant de contacter la région Lorraine, partiellement concernée par le parcours. D’autres solutions de financements privés sont également possibles.
Reste que la position des autorités sportives n’a fait que renforcer le camp des opposants au rallye, qui considèrent cette compétition comme n’étant qu’une source de nuisances, et pour qui son financement public est un non-sens.
Si les collectivités ne répondent pas favorablement aux exigences de la FFSA, elles risquent de voir le seul événement sportif majeur déserter très vite la région. Dans le cas contraire, elles apparaissent comme simples payeurs, contraints de répondre aux exigences d’une fédération sportive.
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