Pierre Cohen, maire de Toulouse, Pierre Izard, président du conseil général de Haute-Garonne, et Martin Malvy, président du conseil régional Midi-Pyrénées, ont demandé le 22 avril dernier, un rendez-vous urgent à la direction France de Freescale.
Les élus toulousains, qui sont prêts à aller ensemble en délégation jusqu’au siège américain du groupe de micro-électronique à Austin, veulent demander des comptes sur la fermeture d’une partie du site toulousain d’ici 2011 et la suppression de 800 emplois en production, soit la moitié des effectifs actuels. Les emplois en recherche et développement sont pour leur part épargnés.
Fleuron de l’industrie toulousaine, l’entreprise Freescale, ex-Motorola, fabrique des «wafers», des plaques de siliciums incorporées dans les puces électroniques et destinées à l’industrie automobile et des télécommunications.
Implantée depuis 1967 à Toulouse, la société a bénéficié de 15 à 20 millions de financements publics notamment via des programmes de recherche et des laboratoires mixtes, en partenariat des laboratoires publics du CNRS.
«Nous ne pouvons nous satisfaire du maintien des départements recherche et développement, a déclaré Pierre Cohen dès l’annonce de Freescale, Nous n’allons pas laisser partir sans rien faire nos compétences et nous serons très vigilants sur le reclassement les salariés.»