Si aujourd’hui le maire de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), Ivo Komšić, est fier de faire visiter ce bâtiment aux dorures flamboyantes, c’est parce que vingt ans plus tôt, à la sortie du conflit interethnique de Bosnie, il n’était plus qu’une ruine. Et la quasi-totalité des livres précieux qu’il renfermait – l’hôtel de ville ayant été transformé en bibliothèque municipale – était partie en fumée dans un grand incendie, au début du siège de la ville.
Retour en arrière : de 1992 à 1995, c’est une pluie d’obus (plus de 300 par jour, en moyenne) qui s’abat sur Sarajevo, sans pour autant que les troupes serbes, positionnées sur les montagnes environnantes, n’arrivent à prendre possession de ce territoire. Fin 1995, la signature des accords de Dayton stabilise enfin cette région des Balkans, avec un bilan humain et matériel très lourd. « Près de 95 % des bâtiments de Sarajevo avaient été détruits ou grandement abîmés », se souvient Hasan Ibrahimpašić, Sarajévien de naissance et directeur ...
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Gazette des Communes
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