L’intersyndicale (CGT, CFDT, Sud, FO, CFTC, Unsa, UNA-Police municipale) des agents de la ville de Lyon a décidé de boycotter toutes les réunions des instances paritaires jusqu’à ce que «les représentants du personnel soient reçus par le maire de Lyon».
Sont concernés le CTP, les CAP, le CHSCT, mais aussi le très lyonnais Comité de dialogue social, une assemblée où la direction générale et la DRH présentent leurs projets aux représentants du personnel. Ces derniers ont d’ailleurs déjà refusé de participer à la réunion du Comité de dialogue social du 27 avril. Depuis, ils ont déposé un préavis de grève pour l’après-midi du 4 mais 2009, jour du conseil municipal.
Par le boycott, qui sera annoncé officiellement lundi 11 mai, l’intersyndicale entend défendre l’amélioration du pouvoir d’achat et demander à Gérard Collomb l’ouverture d’un calendrier de négociations.
Elle insiste notamment sur une augmentation de la participation de la ville aux tickets restaurant, au PDE, à l’abonnement TER et sur le maintien « des promotions plus justes et équitables pour le déroulement de carrière complets ».
Réduction des coûts
L’intersyndicale demande également le retrait du projet Emeraude, lancé en début d’année. Ce projet de la direction visant une réduction des coûts, une amélioration de la qualité du service et la prise en compte du développement durable est considéré par les syndicats comme «un plan de restructuration pour faire des économies», centré sur l’externalisation des services.
«Les premières lettres de cadrages à l’issue des propositions des groupes de travail vont clairement dans ce sens», indique Michel Fournet-Fayas, de la CGT de la ville de Lyon.
L’intersyndicale évoque un objectif de 30 millions d’économies sur le mandat actuel. Elle pointe notamment l’externalisation de l’éclairage public à 60% et de l’entretien du jardin botanique, la suppression de postes au service des sports ou encore la réduction de l’amplitude horaire de l’ouverture des crèches.