Jean-Yves Le Bouillonnec, maire (PS) de Cachan, Patrick Braouezec, président (PCF) de la communauté d’agglomération de Plaine Commune (Seine-Saint-Denis) et Philippe Laurent, maire (divers droite) de Sceaux ont, tous trois, déposé leur candidature à la présidence de Paris Métropole.
L’élection se déroulera le 10 juin à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), lors de la séance d’installation du syndicat mixte ouvert. Jean Yves Le Bouillonnec – député-maire d’une ville moyenne (25.000 habitants) du Val-de-Marne et cosignataire, lors du dernier congrès socialiste de Reims, de la motion du maire de la capitale, Bertrand Delanoë – apparaît comme le favori du scrutin.
79 des 92 premières entités adhérentes (66 communes, 19 intercommunalités, six conseils généraux et le conseil régional d’Ile-de-France) se situent à gauche. 38 sont présidées par un élu étiqueté PS, contre 30 par un PCF.
«Diversité politique»
«Le bureau composé d’un tiers des adhérents reflètera la diversité géographique, institutionnelle et politique, avance Pierre Mansat, adjoint au maire (PCF) de Paris en charge de Paris Métropole. La droite y sera survalorisée mais, dans un premier temps, c’est un maire de gauche qui assumera la présidence pour un an.»
Parmi les personnalités de la majorité présidentielle intéressées par une fonction de vice-président prennent place Jean-Christophe Fromantin et Jacques J.P. Martin, premiers magistrats de Neuilly-sur Seine et de Nogent-sur-Marne.
Ralliement de Philippe Dallier
L’UMP s’est longtemps méfiée de Paris Métropole. Elle y discernait les prémices d’un contre-pouvoir face au projet élyséen de région capitale. Mais dans son discours du 29 avril, Nicolas Sarkozy a fini par apporter son onction au syndicat, promu au rang d’«agora du Grand Paris». Il a, par là, repoussé, sine die, toute forme de gouvernement métropolitain.
Philippe Dallier, sénateur-maire (UMP) des Pavillons-sous-Bois, partisan de la fusion des conseils généraux et des intercommunalités des quatre départements centraux, ne désespère pas pour autant. Il distingue dans Paris Métropole, qu’il a in fine rallié, «deux tendances qui s’opposent : celle portée par Bertrand Delanoë qui voudrait que cela devienne l’outil de gouvernance et celle conduite par Jean-Paul Huchon (président PS de la région) qui souhaite que cela reste un simple lieu de délibération». Aussi, appelle-t-il «les partisans d’une vraie réforme (
) à faire entendre leur voix et peser dans les décisions».
D’après Pierre Mansat, le nombre d’entité, «potentiellement de 170», devrait «rapidement atteindre le chiffre de 120 à 130».
Pour en savoir plus
Consultez notre dossier Grand Paris, un débat capital
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