Le ministre des Collectivités, Jean-Michel Baylet et sa secrétaire d’Etat à la Réforme Territoriale, Estelle Grelier préparent un pacte national entre l’Etat et les 14 métropoles. Un mouvement qui s’inscrit dans le droit fil des comités interministériels dédiés au Grand Paris et à Aix-Marseille-Provence.
Il s’agit, selon un document que s’est procurée La Gazette, de transformer ces ensembles nés, pour l’essentiel, des lois MAPTAM et NOTRe en « véritables acteurs de l’aménagement du territoire ». Objectif affiché : développer les liens « entre zones denses et moins denses pour optimiser l’accès de tous aux ressources énergétiques, culturelles et alimentaires, ou tout simplement à la nature, en ville et à la campagne ». Cet arsenal, qui fleure bon les métropoles d’équilibre chères à la DATAR des années 1960, se veut une réponse à la fracture territoriale, pointée par le sociologue Christophe Guilluy. Dans le document gouvernemental que s’est procurée La Gazette, le mot « compétitivité » n’apparaît d’ailleurs nulle part.
Appels à projets internationaux
L’exécutif entend, cependant, maintenir les métropoles dans leur fonction de dynamo. Pour ce faire, Jean-Michel Baylet et Estelle Grelier promettent que l’Etat mobilisera l’ensemble de ses réseaux. Les grands opérateurs seront également mis à contribution. Tous, assurent les représentants du Gouvernement, apporteront « des financements adaptés ». L’Etat entend, ainsi, mettre à disposition ce qu’il lui reste d’ingénierie pour les appels à projet européens et internationaux.
Jean-Michel Baylet et Estelle Grelier évoquent aussi des « simplifications normatives » et des « expérimentations », sans autre forme de précision à ce stade.
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