Après le Grand Paris, le Grand Marseille. Le débat autour des métropoles, cher au rapport «Balladur», rebondit dans la cité phocéenne. Renaud Muselier, vice-président (UMP) de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole, pose sur la table un triangle Arles-Avignon-Toulon. Un espace de projet «volontairement large».
Histoire, à l’instar de Nicolas Sarkozy en Ile-de-France, de mettre en sourdine les rivalités entre niveaux de collectivités. Histoire, aussi, de ne pas s’enfermer sur le terrain miné des relations entre la communauté phocéenne et les intercommunalités d’Aix-en-Provence ou de Fos-sur-Mer.
Clivage territorial
Une opération de pacification pas tout à fait réussie. Les universités d’été de la fonction publique territoriale (FPT), les 4 et 5 juin à Aix-en-Provence, ont mis en lumière de (très) forts antagonismes parmi les directeurs généraux des services et élus concernés. D’un côté, la ville et l’intercommunalité de Marseille approuvent la proposition «Muselier».
Toutes deux y voient une dynamo territoriale, de nature à doper une métropole un peu à la peine dans la compétition européenne.
Sur l’autre bord, la communauté d’agglomération du Pays d’Aix et le syndicat d’agglomération nouvelle (SAN) Ouest Provence affichent leur hostilité. Ils pointent, de concert, le risque que ne se constitue «une nouvelle baronnie».
Le danger, aussi, sans doute, pour eux, de perdre des ressources des bases de Taxe professionnelle par habitant 2,5 à 5 fois supérieures à celles de Marseille Provence Métropole
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Pour aller plus loin
Lire « l’événement » de la Gazette des communes du 15 juin, p. 10 et 11
Consultez notre dossier Réforme des collectivités : 4 scénarios pour une révolution
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