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Lutte contre le terrorisme

Les travailleurs sociaux du Nord se forment en nombre contre la radicalisation

Publié le 26/02/2016 • Par Emmanuelle Lesquel • dans : Actu experts prévention sécurité, Régions

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Plus de 350 personnes – majoritairement des travailleurs sociaux du Nord – ont assisté à une conférence du sociologue Farhad Khosrokhavar, auteur du livre « Radicalisation », organisée par la coordination « Ensemble on fait quoi ? » mardi 23 février. Objectif : mieux comprendre les ressorts de la radicalisation des jeunes afin d'identifier, ensuite, des outils de prévention mobilisables sur le terrain.

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Mardi 23 fĂ©vrier 2016, 14h30. L’amphithéâtre de l’institut rĂ©gional du travail social Ă  Loos (Nord) est plein Ă  craquer. Bonnets, bĂ©rets, sac Ă  dos, basket, jeans, hommes, femmes, cheveux longs, courts, gris, etc… Le public, nombreux, de la confĂ©rence organisĂ©e par la coordination « Ensemble on fait quoi ? » avec le sociologue Farhad Khosrokhavar arbore diffĂ©rents looks, quoique peu de costumes-cravates.

Plus du tiers des participants sont des travailleurs sociaux du conseil départemental du Nord, un autre petit tiers des agents de la prévention spécialisée, le reste étant composé majoritairement de travailleurs sociaux en formation, d’éducateurs travaillant dans des centres sociaux ou directement pour des municipalités du Nord. Quelques professionnels du Pas-de-Calais sont aussi venus.

Désir de formation

Si, dans plusieurs territoires, certains travailleurs sociaux n’identifient pas la radicalisation religieuse comme l’une de leurs prĂ©rogatives ; dans le Nord, ils sont nombreux Ă  vouloir se former Ă  ces questions plus qu’Ă©mergentes.

Ils sont spĂ©cialement venus Ă©couter Farhad Khosrokhavar, auteur du livre « Radicalisation » (1), qui, col roulĂ© noir sur fond noir, commence Ă  Ă©numĂ©rer les diffĂ©rents profils-types de djihadistes qu’ils sont susceptibles de retrouver actuellement.

Besoins d’arguments

« Nous venions chercher des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse, des informations » expliquent Ă  l’issue de la confĂ©rence deux Ă©ducateurs en prĂ©vention, qui ajoutent avoir trouvĂ© les propos du sociologue très justes. « Il a soulignĂ© qu’un vrai tournant s’est opĂ©rĂ© depuis 2013, avec une multiplication des profils concernĂ©s. Nous constatons nous-mĂŞme sur le terrain que les jeunes, voire très jeunes, sont de plus en plus sensibles Ă  ces sujets. Que faire face Ă  une jeune fille de 14 ans qui dĂ©cide subitement de porter un voile intĂ©gral ? »

Un Ă©tudiant aspirant Ă  devenir Ă©ducateur spĂ©cialisĂ©, actuellement chargĂ© de prĂ©vention dans une ZSP, est lui aussi venu Ă  la confĂ©rence avec l’espoir de trouver quelques rĂ©ponses aux situations qu’il vit sur le terrain : « Le sujet nous questionne. Nous avons besoin d’outils, d’arguments, d’une rĂ©flexion commune. Ces confĂ©rences sont très intĂ©ressantes pour cela ».

« Je viens ici pour essayer de comprendre ce qui se passe », ajoute une Ă©ducatrice de rue en sortant de l’institut rĂ©gional du travail social. Un salariĂ© de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) confirme, de son cĂ´tĂ©, le besoin de formation des travailleurs sociaux afin de pouvoir signaler de façon adĂ©quate les cas de radicalisation : « Il existe beaucoup de confusion. Des signalements sont parfois pour ne pas dire souvent rĂ©alisĂ©s sans rĂ©els fondements. »

Ne pas avoir peur de la déradicalisation

Un autre Ă©ducateur, prĂ©fĂ©rant lui aussi garder l’anonymat, ajoute : « il y a Ă©galement beaucoup d’actions Ă  mener en prison. Pourtant, le service de probation m’a dit qu’ils Ă©taient en manque de moyens. Et l’imam qui vient le vendredi n’a pas le droit de parler de radicalisation. Comment rĂ©ussir si l’État ne nous accompagne pas ? ».

Pour Farhad Khosrokhavar, il n’y a plus lieu d’attendre indĂ©finiment une rĂ©ponse des institutions rĂ©galiennes. La solution passe notamment par la promotion du dialogue entre les diffĂ©rentes communautĂ©s cohabitant sur les mĂŞmes territoires. « La sociĂ©tĂ© civile française doit se mobiliser davantage sans attendre ni l’aide de l’Etat ni celle des religieux. Les citoyens n’ont pas besoins ni d’imam ni de rabbin pour se parler ! » exhorte ce directeur d’Ă©tudes Ă  l’EHESS.

Pour les jeunes radicalisĂ©s revenus de leur « voyage initiatique » en Syrie ou ailleurs, Farhad Khosrokhavar souligne qu’ il ne faut pas surtout pas avoir peur de la phase de « dĂ©radicalisation » :  « Il faut pouvoir discuter, dĂ©battre avec eux. On peut ĂŞtre sceptique sur ce concept, mais l’expĂ©rience menĂ©e dans d’autres pays montre des rĂ©ussites indĂ©niables en la matière. » Qu’elles soient Ă©cologiques ou humanitaires, le sociologue souligne par ailleurs le besoin de crĂ©er de nouvelles utopies à destination de la jeunesse : « Il faut rĂ©animer le tissu social. La sociĂ©tĂ© ne peut pas vivre sans utopie. Nous avons besoin de croire ensemble Ă  quelque-chose ».

« Ensemble on fait quoi ? » forme les professionnels du travail social

Il y a un an, l’ensemble du rĂ©seau APSN, association qui anime le centre de ressources dĂ©partemental du Nord au profit des acteurs de la prĂ©vention spĂ©cialisĂ©, se rĂ©unissait suite aux attentats survenus en janvier 2015 en rĂ©gion parisienne. Un temps d’Ă©coute, d’Ă©changes, mais pas seulement. La grande majoritĂ© des acteurs se sont aussitĂ´t retrouvĂ©s sur la nĂ©cessité d’accompagner la qualification des professionnels sur les processus de radicalisation, les faits religieux dans le travail social et les questions de laĂŻcitĂ©, ainsi que sur le besoin de favoriser la crĂ©ation d’espaces de dialogue et d’échanges avec leurs diffĂ©rents publics.Rencontres habitants 7

Le rĂ©seau de l’APSN et l’association « Laisse ton empreinte » ont alors lancĂ© un appel Ă  leurs partenaires pour construire des rĂ©ponses dans le cadre d’un projet collectif baptisé « Ensemble on fait quoi ? » Depuis sa constitution, cette coordination et les acteurs qui l’ont rejoint dĂ©clinent diffĂ©rentes actions dont un cycle de confĂ©rences gratuites pour les professionnels. Celle du 23 fĂ©vrier est la quatrième de ce cycle. En moyenne, sur ces dernières confĂ©rences, 260 personnes sont prĂ©sentes. Prochaine confĂ©rence : le 22 mars 2016, avec Amandine Kervella, sur l’Ă©ducation aux mĂ©dias.

Cet article est en relation avec le dossier

Notes

Note 01 Farhad Khosrokhavar est sociologue et directeur d'études à l'EHESS et du CADIS. Il est notamment l'auteur du livre « Radicalisation » aux Editions de la Maison des sciences de l’homme. Retour au texte

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