«Tous les acteurs de la prévention spécialisée souffrent, car les assassins sont des jeunes comme ceux que nous accompagnons. » Au lendemain des attentats terroristes de début janvier, le président du Comité national de liaison des acteurs de la prévention spécialisée (CNLAPS), Richard Pierre, se faisait l’écho du malaise des éducateurs de rue.
Une émotion largement partagée par l’ensemble des professionnels du travail social. Qu’il s’agisse des animateurs, des éducateurs spécialisés, des assistants de service social, des éducateurs de jeunes enfants, des intervenants sociaux ou encore des cadres de collectivité territoriale et des responsables associatifs, tous se savent aux avant-postes des maux de la société, au plus près des publics les plus fragilisés.
Mais comment perçoivent-ils ce phénomène de radicalisation, relayé tous azimuts par les médias ? Qu’en connaissent-ils ?
Peu de retours d’expérience
Nombreux sont les travailleurs sociaux à avoir signalé, et ce, bien avant les ...
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Radicalisation religieuse : les travailleurs sociaux en première ligne
Sommaire du dossier
- Les travailleurs sociaux « ne doivent pas devenir des auxiliaires de police » (CNCDH)
- Radicalisation : les travailleurs sociaux veulent croire en une réponse éducative
- Les points de vues des réseaux nationaux des travailleurs sociaux face à la radicalisation
- Radicalisation : 60 millions d’euros pour les acteurs locaux
- Radicalisation : quelle formation pour les fonctionnaires territoriaux ?
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- Les travailleurs sociaux du Nord se forment en nombre contre la radicalisation
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