Le tribunal de commerce de Paris a placé début juillet la société DSH (Défense et Sécurité Holding) en redressement judiciaire avec période d’observation de 6 mois. Cette entreprise gère pour le compte des SDIS de Loir-et-Cher et du Calvados les écoles de sapeurs-pompiers de Vineuil près de Blois et de Vaudry non loin de Caen. L’activité de ces deux écoles devrait se poursuivre à court terme même si des inquiétudes pèsent sur leur avenir dans la mesure où des salaires n’ont pas été versés en juin.
Le responsable de l’entreprise Alexis Arif explique «rechercher des partenaires financiers et entamer la restructuration de la société» qui connaît une période de «tangage». Cette structure est en fait dans la tourmente depuis que les deux SDIS ont saisi la justice début juin. À l’origine des doutes, une opération de «lease back» grâce à laquelle DSH a vendu les camions des écoles avant de les louer à ces mêmes écoles. Une opération jugée «classique» pour DSH visant avant tout à alimenter sa trésorerie (2 millions d’euros pour les deux écoles) même si ces camions appartenaient à la Société Générale qui a exigé la restitution des véhicules.
Des enquêtes préliminaires ont été ouvertes par la justice avec de premières investigations de la police judiciaire. Michel Leroux, président du SDIS 41 estime que «dans cette affaire, il n’y a pas que de l’incompétence car nous suspectons aussi une escroquerie». C’est pourquoi à Blois comme à Caen les conseils généraux et les SDIS réfléchissent à casser leurs DSP et à reprendre la gestion des écoles en gestion directe.
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