Le 1er janvier 2011, l’Office municipal Chartres Habitat intégrera 2400 logements que va lui vendre l’Habitat Eurélien, office du conseil général d’Eure-et-Loir.
Les deux conseils d’administration ont accepté, fin juin, cette transaction qui porte sur 2 367 logements, 236 garages et 12 commerces essentiellement situés sur les communes de Mainvilliers et Lucé. Pour cela, Chartres Habitat déboursera 68 millions d’euros et s’engagera dans un plan de réhabilitation de 18 millions.
Cette vente s’inscrit dans la politique du département qui veut rationaliser sa politique du logement. On souhaite un regroupement des bailleurs au niveau des communes, explique Albéric de Montgolfier, président du conseil général, afin de maîtriser les charges supportées par les locataires. Mais ce regroupement doit aussi renforcer les fonds propres de l’office départemental afin de construire des logements sociaux là où il y a des besoins, essentiellement dans le monde rural.
Pourtant, l’acquisition ne fait pas que des heureux. Les deux maires concernés, Emmanuel Lecomte (Lucé, PRG) et Jean-Jacques Châtel ( Mainvilliers, PS) dénoncent ainsi la procédure. Nous n’avons aucune envie d’avoir comme président du principal bailleur social dans nos villes, le maire de Chartres et président de l’agglomération, explique Jean-Jacques Châtel. La vente à Chartres Habitat pourrait avoir un sens si elle entraînait une amélioration, mais nous craignons une gestion à deux vitesses des logements.
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