« En matière d’éthique c’est une méthode très surprenante » : Eric Doligé, président (UMP) du conseil général du Loiret a réagi vivement après que Maurice Leroy, président (Nouveau Centre) du Loir-et-Cher eut annoncé, mi-juin, la relocalisation de Tréca.
Depuis trois ans, l’entreprise de literie installée à Beaugency, dans l’Est du Loiret, souhaitait quitter ses locaux anciens, peu fonctionnels, pour une nouvelle unité de production. Mais, placée en procédure de sauvegarde, l’entreprise cherchait un financement des collectivités.
La communauté de communes de Beaugency, avec l’aide du Loiret et d’un investisseur privé, avait imaginé un montage évalué à 4,5 millions d’euros.
Mais, au dernier moment, Tréca a décidé d’accepter une proposition concurrente émanant de la communauté de communes de la Beauce ligérienne située à Mer à moins de 12 kilomètres de Beaugency.
L’offre est alléchante puisque le SELC, société d’économie mixte dépendant du conseil général du Loir-et-Cher propose d’investir 10 millions d’euros pour construire un bâtiment de 15.000 m2 qui serait loué à partir de 2011 à Tréca.
« Est-ce le métier des collectivités de présenter une solution clé en main au profit d’une entreprise en redressement, dont la situation n’est pas suffisamment consolidée et qui, de surcroît, avait supprimé des emplois en 2009 à Beaugency », s’interrogent Eric Doligé et Claude Bourdin, maire (PS) de Beaugency.
« Mais on a vu trop d’entreprises partir vers Orléans pour ne pas se féliciter de ce juste retour », répond Michel Leroux, vice-président du Loir-et-Cher.
Des deux côtés de la « frontière », on se félicite cependant que près de 250 emplois soient préservés dans cette relocalisation.
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