Le conseil régional des Pays de la Loire, présidé par le socialiste Jacques Auxiette, voit l’opposition de droite se déchirer sur l’éolien offshore.
La majorité a fait adopter, à la quasi-unanimité, le 1er juillet, une disposition visant à soutenir deux grands projets de fermes au large des côtes de la Loire-Atlantique, sur le banc de Guérande (400 mégawatts), et de la Vendée, entre les îles de Noirmoutier et d’Yeu (600 mégawatts).
Et ce, alors que le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers (MPF), s’y déclare résolument hostile. Seuls, huit élus appartenant à l’UMP, le MPF et le Nouveau Centre se sont abstenus dont six de Vendée.
Ce vote est le dernier épisode de la mobilisation croissante des acteurs socio-économiques de la région en faveur de l’émergence d’une filière spécialisée.
Quelques jours plus tôt, c’est le conseil général de Loire-Atlantique qui avait ainsi pris une position dans le même sens. Doutant de la bonne volonté de l’Etat sur le sujet, la majorité départementale socialiste affirme son soutien aux deux dossiers et continue à en défendre un troisième, plus modeste (72 mégawatts), mais jugé nécessaire par les entreprises qui voient en lui un galop d’essai avant de s’attaquer à des installations plus importantes.
Or l’Etat semble vouloir le repousser aux calendes grecques : le préfet vient de confirmer que ce projet ne serait pas inscrit dans le premier appel à projets national.
La même crainte a été formulée dans un courrier adressé au Premier ministre François Fillon, le 15 juin, et signé par Jacques Hardelay, directeur général de STX France, Jean-Claude Pelleteur, président de Neopolia, groupement de sous-traitants industriels issus principalement de la navale, et les présidents des chambres de commerce de Nantes et de Saint-Nazaire.
Et de citer quelques chiffres : le seul projet des deux îles représente un investissement d’environ 2 milliards d’euros dont 45 % pourraient être captés par le tissu économique de l’estuaire de la Loire. Sans compter les retombées économiques induites ensuite par la maintenance. C’est précisément le projet situé entre les îles de Noirmoutier et d’Yeu, plus avancé et plus aisé à réaliser que celui du banc de Guérande, que l’Etat s’apprête à classer en « zone éventuelle » et non « prioritaire ».
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