La direction de TAM et le syndicat CFTC ont signé vendredi 11 juin un protocole de fin de conflit qui clôt la « grève du samedi ». Celle-ci perturbait le trafic des bus et tramways depuis le 19 décembre 2009. Le conflit, certes très long, a eu une incidence limitée, 70 à 80 % du trafic était assuré, précise le directeur de TAM Jean-Luc Frizot, arrivé en février.
Il a quand même choisi de « sous-traiter une partie des activités » durant les quinze derniers jours.
La CFTC demandait une prime de pénibilité de 500 euros annuelle pour les chauffeurs confrontés aux difficultés liées à la construction de la 3e ligne de tramway (qui fait arriver en retard au dépôt).
Le protocole porte sur le doublement du tarif des heures supplémentaires jusqu’à la fin des travaux prévue à l’été 2011. « Cela pourrait aller de 50 à 200 euros », évalue le délégué CFTC Djamel Boumaaz. Autre point : une prime de 50 euros supplémentaire pour les services tardifs (après 20h30) pour la Fête de la musique le 21 juin. À noter que la CGT a déposé un préavis de grève à cette date…
Le délégué CFTC se réjouit aussi de l’ouverture de discussions sur l’organisation du travail et la sécurité des conducteurs. Je dois rencontrer les instances représentatives du personnel durant la première quinzaine de juillet sur la sécurité, thème sur lequel interviennent déjà des groupes de travail, indique le directeur de TAM.
L’organisation du travail, qui date de 20 ans, a été construite autour de moyennes. Il est possible d’y introduire des marges de manœuvres plus individuelles. Ce chantier démarre en octobre et devrait aboutir à la rentrée 2011. Il espère que ce chantier contribuera à faire baisser le taux d’absentéisme, très élevé, qui est de 11 à 12 %.
Malgré l’accord avec la CFTC, le trafic n’est pourtant pas revenu à la normale samedi 12 juin, car la CGT, syndicat majoritaire de TAM (60 % des 1 000 salariés) a pris le relais avec une grève tous les samedis jusqu’en septembre. La revendication porte cette fois sur la valeur du point.
Vendredi, la direction a proposé 1,8 % d’augmentation, seulement 0,1 % de plus que ce qui avait été décidé lors des NAO (les négociations annuelles obligatoires), lance le secrétaire CGT du comité d’entreprise, David Klein. Notre dernière proposition est à 2,3 %. On n’est pas très loin de la direction, il serait dommage de ne pas arriver à un accord. Le directeur souhaite continuer les négociations et éviter un conflit long qui s’enlise, mais prévient : Nous n’aurons pas de politique salariale laxiste.
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