Parmi les structures menacées figurent le pôle Génie civil écoconstruction à Nantes et le pôle Enfant à Cholet. Et c’est surtout ce dernier qui cristallise les inquiétudes régionales.
Un nouvel audit, dont les résultats ont été communiqués tout récemment stigmatise son profil marginal au motif que son innovation porte davantage sur les usages, les marchés que sur les technologies stricto sensu, déplore son directeur, Patrick Blondeau. Le dirigeant défend au contraire l’émergence, depuis cinq ans, d’un modèle de développement économique pragmatique et original qui ne coûte quasiment rien à l’Etat.
D’autant que, depuis 2008, le pôle Enfant a largement revu sa copie : il a modifié sa gouvernance afin de s’affranchir de la chambre de commerce, renforcé ses liens avec les écoles, augmenté le nombre de ses adhérents et fait passer ses programmes de recherche financés de 3 à 7.
Néanmoins, il ne satisfait pas encore à tous les critères technocratiques, par exemple parce qu’il ne sollicite pas suffisamment le Fonds unique interministériel (FUI).
Une délégation d’élus du Maine-et-Loire, issue de la majorité présidentielle, a été reçue mardi 27 avril au cabinet de Christian Estrosi, ministre de l’industrie. Elle espère avoir été entendue et réclame, si la perte du label devait se confirmer, la poursuite de l’aide de l’Etat sous une autre forme sachant que dernier participe, chaque année, à son financement à hauteur de 120 000 euros.
Pourquoi prendre le risque de casser une dynamique alors que les entreprises ont plus que jamais besoin d’un soutien ?, interroge Patrick Blondeau.
Jacques Auxiette, président socialiste du conseil régional, ne dit pas autre chose même s’il n’a pas souhaité participer à une réunion sans ordre du jour et où il a été invité tardivement par fax.
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